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Budget de la Sécu : l'Assemblée rejette massivement la hausse déguisée de la CSG

Par Mathieu Robin 05/11/2025 à 20:00
Budget de la Sécu : l'Assemblée rejette massivement la hausse déguisée de la CSG
Photo par Norbu GYACHUNG sur Unsplash

L'Assemblée nationale rejette massivement le gel de la CSG, une mesure jugée injuste pour les retraités et travailleurs précaires.

Un rejet massif contre une mesure injuste

L'Assemblée nationale a largement repoussé, mercredi 5 novembre, le gel du barème de la contribution sociale généralisée (CSG), une mesure du gouvernement visant à réaliser des économies au détriment des plus fragiles. Cette décision, saluée par l'opposition de gauche, met en lumière les dérives fiscales d'une politique qui s'attaque directement au pouvoir d'achat des retraités et des travailleurs précaires.

Une mesure contestée de toutes parts

La CSG, pilier du financement de la protection sociale, est prélevée sur les salaires, les retraites et les revenus du capital. Le gouvernement proposait pourtant de geler son barème au lieu de l'indexer sur l'inflation, une décision qui aurait mécaniquement fait basculer des bénéficiaires de revenus modestes dans des tranches supérieures d'imposition.

Les critiques ont fusé de tous bords, y compris de la part de certains députés de la majorité.

"C'est une hausse déguisée pour les retraités modestes et les travailleurs précaires",
a dénoncé Angélique Ranc du Rassemblement national (RN), tandis qu'Anaïs Belouassa-Cherifi (LFI) qualifiait la mesure de
"début du musée des horreurs".
Même au sein de la majorité, des voix comme celle de Ian Boucard (LR) ont appelé à la suppression de l'article, soulignant son injustice flagrante.

Des économies au prix de l'équité

Le gouvernement justifiait cette mesure par un gain de 300 millions d'euros en 2026. Pourtant, comme l'illustre l'exemple d'un retraité touchant 2 700 euros brut par mois, cette économie se ferait au prix d'une hausse de 46 euros mensuels, soit 552 euros par an. Une somme non négligeable pour des ménages déjà fragilisés par l'inflation persistante.

Face à cette mobilisation, le rapporteur général Thibault Bazin (LR) a tenté de défendre une version atténuée de la mesure, mais sans succès. Les députés ont finalement rejeté l'article par 234 voix contre 61, un camouflet pour le gouvernement.

D'autres mesures controversées en perspective

Le projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS) 2026 contient d'autres dispositions tout aussi explosives, comme le gel des pensions de retraite et des minimums sociaux, ainsi qu'une sous-indexation à plus long terme des retraites. Face à l'opposition grandissante, le Premier ministre a déjà évoqué la possibilité de revoir cette mesure, un signe de la pression croissante des parlementaires en faveur d'une justice sociale.

Une victoire pour l'équité fiscale

Ce rejet massif s'inscrit dans un contexte plus large de revendication d'une fiscalité plus juste, où les partis de gauche et une partie de la droite modérée défendent une protection accrue des plus vulnérables. Dans un pays où les inégalités se creusent, cette décision rappelle l'importance de préserver les acquis sociaux et de résister aux politiques d'austérité.

À propos de l'auteur

Mathieu Robin

Cofondateur de politique-france.info, je vous présente l'actualité politique grâce à mon expertise sur les relations France-Europe.

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