Zohran Mamdani, l'espoir socialiste qui défie Wall Street et l'extrême droite à New York
Zohran Mamdani, candidat socialiste à la mairie de New York, défie Wall Street et l'extrême droite avec un programme anti-billionnaires.
Un candidat de rupture dans la ville qui symbolise le capitalisme
À 34 ans, Zohran Mamdani incarne une nouvelle génération de politiques progressistes aux États-Unis. Ce démocrate socialiste, né en Ouganda de parents indiens et naturalisé américain il y a moins d'une décennie, pourrait bien devenir le prochain maire de New York, l'une des villes les plus inégalitaires du pays.
Son ascension fulgurante, passée d'inconnu à favori des sondages, illustre le rejet croissant des politiques néolibérales qui ont creusé les inégalités dans la métropole new-yorkaise. Mamdani propose un programme résolument à gauche : gel des loyers, garde d'enfants gratuite, transports publics accessibles, et surtout une justice fiscale radicale avec une taxation accrue des plus riches.
Un style politique décalé qui séduit la jeunesse
Ancien rappeur, Mamdani utilise les réseaux sociaux et des méthodes innovantes pour toucher les jeunes électeurs. Ses chasses au trésor géantes et ses vidéos humoristiques contrastent avec le conservatisme des élites politiques traditionnelles.
"Il ne devrait pas y avoir de milliardaires", martèle-t-il régulièrement, une position qui résonne dans une ville où le coût de la vie a explosé sous l'effet des politiques pro-business. Son discours anti-oligarchie a séduit une partie importante de la jeunesse new-yorkaise, lassée par les promesses non tenues des gouvernements précédents.
La réaction agressive de l'extrême droite et des milliardaires
Son succès a provoqué une réaction virulente de la part de l'extrême droite, notamment de Donald Trump, qui a menacé de priver New York de fonds fédéraux s'il était élu. "C'est un désastre ce qui est en train de se passer. On ne peut pas avoir un communiste à la tête d'une aussi grande ville", a déclaré le président républicain, utilisant des termes péjoratifs pour discréditer son adversaire.
Les milliardaires de Wall Street, quant à eux, ont dépensé près de 22 millions de dollars pour tenter de contrer sa campagne. Une mobilisation sans précédent qui montre à quel point son programme menace leurs intérêts.
Un positionnement progressiste sur les questions internationales
Fervent musulman et soutien indéfectible de la Palestine, Mamdani a été critiqué pour ne pas avoir condamné assez fermement le Hamas. Une position qui reflète son refus de céder aux pressions de l'extrême droite sur les questions internationales.
Au sein même du Parti démocrate, son programme socialiste ne fait pas l'unanimité. Andrew Cuomo, un autre candidat à la mairie, a tenté de le discréditer en attaquant son manque d'expérience professionnelle. "Zohran Mamdani n'a littéralement jamais eu un vrai boulot de sa vie", a-t-il déclaré, une attaque que Mamdani a retournée en soulignant son intégrité face à l'opportunisme de ses adversaires.
Un scrutin qui pourrait marquer un tournant politique
À deux jours du scrutin, Mamdani reste favori dans les sondages. Son élection pourrait marquer un tournant dans la politique américaine, en montrant que des programmes progressistes peuvent gagner dans des villes traditionnellement dominées par les élites économiques.
Son succès pourrait aussi inspirer d'autres candidats de gauche en Europe, où les inégalités croissantes alimentent un rejet similaire des politiques néolibérales. Dans un contexte de montée des extrêmes, Mamdani représente une alternative crédible pour ceux qui croient en une justice sociale et une redistribution des richesses.
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