Budget 2026 : la droite bloque une fiscalité plus juste pour les ultra-riches
Le budget 2026 pourrait taxer davantage les ultra-riches, mais la droite freine les réformes. Une réforme fiscale inachevée.
Un tournant fiscal contesté
Alors que le débat budgétaire reprend à l'Assemblée nationale, les mesures visant à renforcer la justice fiscale se heurtent à l'opposition tenace des forces conservatrices. Malgré les avancées récentes, comme la transformation de l'impôt sur la fortune immobilière en un impôt sur la fortune improductive, le gouvernement reste réticent à toute réforme ambitieuse.
Une victoire partielle pour la gauche
Vendredi, une alliance inattendue entre le Rassemblement National, le Modem et les socialistes a permis d'élargir le champ de taxation. Désormais, l'immobilier, les bijoux, les yachts, les cryptomonnaies, les œuvres d'art et même les assurances-vie en euros pourraient être soumis à un impôt. Une avancée symbolique, mais insuffisante selon les experts.
La position du gouvernement n'a pas varié. Nous y sommes évidemment défavorables parce que cela taxe l'épargne de long terme.
Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement
Un chiffrage flou et des exonérations inquiétantes
Le montant exact des recettes attendues reste incertain. Les exonérations, notamment pour la résidence principale jusqu'à 1 million d'euros, réduisent considérablement l'impact de cette réforme. Sébastien Chenu, vice-président du RN, a évoqué des estimations allant de 3 à 5 milliards d'euros, mais ces chiffres restent à confirmer.
Un taux d'imposition qui avantage les plus riches
Le passage d'un taux progressif à un taux unique de 1 % pourrait paradoxalement favoriser les ultra-riches. Mathieu Plane, de l'OFCE, souligne que certains contribuables pourraient voir leur imposition diminuer, passant de 1,5 % à 1 %. Une mesure qui illustre les limites d'une réforme mal calibrée.
D'autres mesures fiscales en discussion
Parallèlement, d'autres propositions sont à l'étude, comme la contribution sur les hauts revenus ou la taxation des multinationales. Cependant, leur avenir reste incertain, notamment face à l'opposition du Sénat et des lobbies économiques.
L'Europe observe et encourage
La Commission européenne, soucieuse de renforcer la cohésion fiscale au sein de l'UE, suit de près ces débats. Une harmonisation des politiques fiscales pourrait être envisagée pour éviter les distorsions de concurrence et renforcer la justice sociale.
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