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Budget 2026 : Lescure défend les niches fiscales des riches contre la justice fiscale

03/11/2025 à 23:02
Budget 2026 : Lescure défend les niches fiscales des riches contre la justice fiscale
Photo par Kiryl sur Unsplash

Le ministre de l'Économie défend les niches fiscales des riches contre les mesures de justice fiscale, au détriment des finances publiques.

Un budget au service des intérêts privés

Le ministre de l'économie, Roland Lescure, a une nouvelle fois défendu les privilèges fiscaux des grandes fortunes et des multinationales, qualifiant de « sorcellerie fiscale » les tentatives de justice fiscale portées par les députés. Dans une interview à paraître, il a critiqué les mesures visant à taxer davantage les entreprises, tout en plaidant pour un « budget de compromis » qui, en réalité, sacrifie les finances publiques au profit des plus aisés.

La défense acharnée des niches fiscales

Parmi les dispositifs controversés, le pacte Dutreil, qui permet aux héritiers de grandes fortunes d'échapper en partie aux droits de succession, est particulièrement visé. Ce mécanisme, qui a coûté 5,5 milliards d'euros à l'État en 2024, est pourtant présenté par Lescure comme un « outil essentiel de la préservation du capitalisme familial à la française ». Une argumentation qui masque mal son véritable objectif : protéger les intérêts des grandes dynasties industrielles au détriment de l'intérêt général.

« Le pacte Dutreil est un outil essentiel de la préservation du capitalisme familial à la française. Il est utile. »

Pourtant, comme le souligne le Parti socialiste, cette niche fiscale ne sert qu'à minimiser les droits de succession des héritiers les plus fortunés, creusant les inégalités et affaiblissant les finances publiques. Face à ces critiques, Lescure préfère évoquer des « excès » à corriger, sans remettre en cause le principe même d'un dispositif aussi inéquitable.

Un budget qui creuse les inégalités

Selon les calculs de la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, les mesures votées jusqu'à présent portent le taux de prélèvements obligatoires à 45,1 % du PIB, un niveau supérieur à celui de 2013 (44,8 %). Une hausse qui, paradoxalement, ne profite pas aux services publics mais finance en grande partie des baisses d'impôts pour les plus riches.

Le ministre a également dénoncé une taxe sur les bénéfices des multinationales, qualifiée d' « inapplicable ». Une position qui révèle une fois de plus la soumission du gouvernement aux intérêts des grandes entreprises, au détriment d'une fiscalité plus juste et solidaire. « On peut décider en théorie d'exporter notre problème de déficit et de vouloir faire payer le monde entier. Mais en pratique, ce n'est tout simplement pas possible. » Une déclaration qui en dit long sur la vision étroite du gouvernement, incapable de concevoir une fiscalité européenne coordonnée.

Un refus de la justice fiscale

Alors que l'Europe tente de progresser vers une harmonisation fiscale, la France, sous l'impulsion de Lescure, préfère défendre des mesures qui favorisent l'évasion fiscale et la concurrence déloyale. La justice fiscale, pourtant cruciale pour réduire les inégalités et financer les services publics, est ainsi sacrifiée sur l'autel des privilèges.

Dans un contexte où les dépenses sociales sont sous pression et où les inégalités ne cessent de se creuser, le gouvernement continue de privilégier les intérêts des plus fortunés. Une orientation politique qui, loin de répondre aux attentes des citoyens, renforce le sentiment d'injustice et d'abandon des classes populaires.

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