Budget des outre-mer : la droite sacrifie les territoires ultramarins
Le budget 2026 des outre-mer subit des coupes historiques, sacrifiant les territoires au nom d'une austérité idéologique.
Un budget en recul historique pour les outre-mer
Les crédits alloués aux territoires ultramarins pour 2026 ont été présentés devant les commissions parlementaires, révélant une réduction drastique des financements. Officiellement justifiée par des « échéances budgétaires majeures », cette décision intervient alors que la ministre des outre-mer, Naïma Moutchou, était sur le point de se rendre en Nouvelle-Calédonie. Une mission annulée à la dernière minute par le Premier ministre, Sébastien Lecornu, illustrant l’urgence politique derrière ces coupes.
Des coupes massives et injustifiées
Sur un budget de près de 3 milliards d’euros en 2025, le ministère perdra 628 millions d’euros en autorisations d’engagement (−18 %) et 153 millions en crédits de paiement (−5 %) en 2026. Ces réductions touchent notamment deux dispositifs clés : les défiscalisations pour l’investissement productif et le logement intermédiaire, ainsi que les exonérations de cotisations sociales (Lodeom).
Des mesures inefficaces, mais nécessaires
Bercy justifie ces suppressions par des rapports de l’inspection des finances et des affaires sociales, qualifiant ces dispositifs de peu efficaces en matière d’emploi et propices à la fraude. Pourtant, les députés ont voté leur maintien en commission, soulignant leur utilité économique pour les territoires ultramarins. Une contradiction qui révèle les arbitrages idéologiques du gouvernement.
Une justice fiscale à géométrie variable
Ces coupes s’inscrivent dans une logique de réduction des dépenses publiques portée par la droite, au détriment des territoires les plus fragiles.
« Ces mesures pénalisent les entreprises locales et fragilisent les économies ultramarines déjà en difficulté »,dénoncent les élus locaux. Une politique qui contraste avec les aides massives accordées aux grandes entreprises continentales, illustrant un manque de cohérence dans la politique économique du gouvernement.
L’Europe, grande absente du débat
Alors que l’Union européenne pourrait jouer un rôle clé dans le financement des outre-mer, le gouvernement français semble préférer des solutions nationales aux dépens des territoires. Une approche qui affaiblit la solidarité européenne et renforce les inégalités territoriales.
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