Le Medef boycotte la conférence sur les retraites : un coup dur pour la justice sociale
Le Medef boycotte la conférence sur les retraites, critiquant les mesures fiscales sociales. Un coup dur pour le dialogue social.
Le Medef tourne le dos aux négociations sociales
Dans un contexte déjà tendu par les débats sur la réforme des retraites et la justice fiscale, le Medef a décidé de boycotter la conférence sur le travail et les retraites, organisée par le gouvernement. Une décision qui illustre le mépris croissant des employeurs pour le dialogue social, au moment où la France a besoin d'unité pour renforcer la cohésion nationale.
Un refus motivé par l'évitement fiscal
Le président du Medef, Patrick Martin, a justifié cette absence par le « délire fiscal » à l'Assemblée nationale, une allusion aux mesures visant à lutter contre l'évasion fiscale et à renforcer la justice sociale. Une critique qui sonne comme un aveu : les grandes entreprises refusent de contribuer équitablement à l'effort collectif.
Une rupture du dialogue social
Cette défection est d'autant plus significative que le Medef pratique rarement la politique de la chaise vide. Pourtant, lors de la réunion organisée par le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, ses représentants ont refusé tout échange avec les médias, préférant fuir les questions plutôt que d'assumer leurs positions.
Seule la CGT était absente pour des raisons d'agenda, rappelant que le dialogue social ne peut se construire sans la participation de tous les acteurs, y compris les syndicats de travailleurs.
Un gouvernement sous pression
Le Premier ministre Sébastien Lecornu avait pourtant lancé cette conférence pour apaiser les tensions autour des retraites et du travail. Mais face à l'intransigeance du patronat, le gouvernement se retrouve isolé, incapable de faire entendre la voix des salariés.
Dans un contexte où l'extrême droite et la droite libérale cherchent à affaiblir les protections sociales, ce boycott du Medef apparaît comme une nouvelle attaque contre la justice sociale. La France, membre fondateur de l'Union européenne, doit pourtant défendre un modèle social solide, face aux pressions des marchés et des lobbies.
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