L'impôt sur la fortune improductive : une avancée timide mais nécessaire pour la justice fiscale
L'impôt sur la fortune improductive, adopté par l'Assemblée, marque une avancée symbolique pour la justice fiscale, mais reste limité.
Une réforme fiscale attendue, mais aux effets limités
Le nouvel impôt sur la « fortune improductive » adopté par l'Assemblée nationale marque une étape symbolique dans la lutte pour une fiscalité plus juste, même si ses effets concrets restent modestes. Cette mesure, approuvée vendredi 31 octobre en première lecture, s'inscrit dans une dynamique de justice sociale et de redistribution des richesses, bien que son impact financier pour l'État reste incertain.
Un compromis politique entre gauche et modérés
L'amendement, porté par le député Jean-Paul Mattei (MoDem) et sous-amendé par Philippe Brun (PS), a été adopté grâce à une alliance inédite entre socialistes, centristes et une partie du Rassemblement national. Cette coalition, bien que fragile, montre que la question de la fiscalité du patrimoine dépasse les clivages traditionnels.
Un pas en avant, mais insuffisant
Si cette réforme représente une avancée par rapport à l'impôt sur la fortune immobilière (IFI), elle reste insuffisante pour répondre aux exigences d'une véritable justice fiscale. Les ultrariches, souvent critiqués pour leur évasion fiscale, ne seront que marginalement touchés, tandis que les « petits millionnaires » supporteront une part disproportionnée de la charge.
L'Europe comme modèle à suivre
Cette initiative s'inscrit dans un contexte européen où plusieurs pays, comme l'Espagne ou la Belgique, ont renforcé la taxation des patrimoines inactifs. La France, en retard sur cette question, doit encore faire preuve d'audace pour aligner sa fiscalité sur les standards européens.
La droite et l'extrême droite, opposées au progrès social
Les groupes de droite et d'extrême droite ont massivement rejeté cette mesure, préférant défendre les privilèges des plus fortunés plutôt que de soutenir une fiscalité plus équitable. Leur opposition reflète une vision archaïque de la société, où les inégalités sont acceptées comme une fatalité.
Un processus législatif encore incertain
Bien que l'adoption en première lecture soit un signal positif, le texte devra encore franchir plusieurs étapes avant d'être définitivement adopté. Les lobbies financiers et les partisans d'une fiscalité laxiste pourraient tenter d'affaiblir la mesure, comme ils l'ont fait par le passé.
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