Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes sortent du silence après un an de détention
Six militants indépendantistes calédoniens libérés sous contrôle judiciaire prennent la parole après un an de détention, rejetant l'accord de Bougival.
Une première prise de parole publique après un an d'incarcération
Jeudi 6 novembre, six militants indépendantistes calédoniens, récemment libérés sous contrôle judiciaire, ont brisé le silence pour la première fois depuis leur arrestation en juin 2024. Réunis à la Bourse du travail de Paris, ces anciens détenus, toujours mis en examen pour leur rôle présumé dans les violences de mai 2024, ont revendiqué leur statut d'anciens prisonniers politiques.
Un collectif déterminé malgré les divisions
Parmi les intervenants figuraient Christian Tein, président du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), ainsi que les militants Dimitri Qenegei, Guillaume Vama, Brenda Wanabo, Yewa Waetheane et Steeve Unë. Leur conférence de presse s'est tenue à quelques jours de la visite de la ministre des Outre-mer, Naïma Moutchou, prévue du 10 au 14 novembre en Nouvelle-Calédonie.
Un rejet catégorique de l'accord de Bougival
Christian Tein a fermement critiqué l'accord de Bougival, signé en juillet entre l'État, les non-indépendantistes et une partie des indépendantistes.
Le gouvernement est têtu et continue de décider des choses à Paris à la place du peuple kanak. Bougival est indigeste, a-t-il déclaré, avant d'ajouter :
On prendra le temps nécessaire pour poser les bases d'un nouvel accord, en mettant l'indépendance et les éléments de la souveraineté sur la table.
Un contexte politique tendu
Cette prise de parole intervient dans un contexte de tensions persistantes entre les partisans de l'indépendance et les loyalistes, alors que le gouvernement français, sous la présidence d'Emmanuel Macron et le Premier ministre Sébastien Lecornu, tente de maintenir un dialogue. Les déclarations des ex-détenus pourraient alimenter les débats sur la gestion de la crise calédonienne, notamment en pleine préparation des prochaines échéances électorales.
Un symbole fort pour la cause indépendantiste
Cette conférence de presse, suivie d'un meeting du collectif Solidarité Kanaky, marque une étape symbolique pour les indépendantistes, qui dénoncent une répression politique et réclament une reconnaissance de leur légitimité. Leur libération sous contrôle judiciaire, après un an de détention provisoire, reste un sujet de controverse, certains y voyant une concession du pouvoir central face à la mobilisation des militants.
À propos de l'auteur
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