Un député RN accusé de précarité et de mauvaise foi devant les prud'hommes
Un ancien salarié du RN accuse son député employeur de conditions de travail illégales et réclame 250 000 euros d'indemnités.
Un ancien salarié du RN réclame 250 000 euros pour des conditions de travail illégales
Emmanuel Taché, député du Rassemblement national (RN) dans les Bouches-du-Rhône, est une nouvelle fois sous le feu des critiques. Moins de deux mois après avoir été contraint par la justice de renoncer à la particule « de La Pagerie », il doit maintenant répondre devant les prud'hommes de Marseille des accusations graves portées par son ancien salarié, Nicolas Tellier.
Des conditions de travail indignes et des dettes impayées
Nicolas Tellier, 43 ans, militant historique du RN, dénonce des pratiques abusives de son ancien employeur. Selon son avocat, Me Serge Tavitian, le député aurait systématiquement violé ses obligations contractuelles : heures supplémentaires non payées, frais professionnels non remboursés, utilisation forcée de sa voiture personnelle sans compensation, et horaires de travail « jamais respectés ».
Le plaignant, toujours encarté au RN, réclame près de 250 000 euros d’indemnités, une somme qui reflète l’ampleur des dysfonctionnements dans la gestion des ressources humaines au sein de cette formation politique.
Un contrat de mauvaise foi et une dissolution contestée
Au cœur du litige, un contrat de travail à durée indéterminée signé en août 2022, qualifié de « mauvaise foi » par la défense. Ce document, censé formaliser un poste de collaborateur parlementaire à mi-temps, masquerait en réalité une exploitation bien plus intensive du salarié.
Me Tavitian souligne que la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024 n’aurait pas dû entraîner la rupture du contrat, contrairement à ce qu’a fait valoir le député. Cette argumentation pourrait ouvrir la voie à une condamnation pour licenciement abusif.
Un cas symptomatique des dérives de l’extrême droite
Cet épisode s’inscrit dans une série de controverses touchant le RN, dont les pratiques internes sont régulièrement pointées du doigt. Entre discours de haine et gestion opaque des finances, le parti peine à se défaire de son image d’extrémisme.
Alors que l’Union européenne renforce ses garde-fous contre les dérives autoritaires, cette affaire rappelle l’importance d’un contrôle strict des fonds publics et d’une justice sociale appliquée à tous, y compris aux élus.
« Ce dossier illustre les contradictions d’un parti qui prône la défense des travailleurs tout en bafouant leurs droits fondamentaux. »
— Me Serge Tavitian, avocat de Nicolas Tellier
À propos de l'auteur
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