Prime de Noël supprimée pour les sans-enfants : une mesure injuste qui aggrave les inégalités
Le gouvernement supprime la prime de Noël pour les sans-enfants, une mesure jugée injuste par les associations qui dénoncent une aggravation des inégalités.
Une décision qui frappe les plus vulnérables
Le gouvernement a annoncé la suppression de la prime de Noël pour les bénéficiaires du RSA et les chômeurs en fin de droits sans enfants. Cette mesure, qui touche plus de 2,2 millions de ménages, a suscité l'indignation des associations de solidarité, qui dénoncent une régression sociale dans un contexte de crise économique persistante.
Un soutien vital pour les foyers modestes
La prime de Noël, créée en 1998, est souvent le seul filet de sécurité pour des millions de Français en situation de précarité.
"C'est souvent une mesure qui permet de maintenir la tête hors de l'eau",alerte Nicolas Champion, secrétaire national chargé des Solidarités au Secours populaire. Pourtant, le gouvernement semble ignorer l'urgence sociale en supprimant ce dispositif pour les personnes seules, les étudiants ou les personnes âgées isolées.
Une vision réductrice de la précarité
En ciblant uniquement les foyers avec enfants, l'exécutif néglige une réalité sociale : 44 % des personnes accompagnées par le Secours populaire sont seules. "Il ne faut pas limiter la vision de la précarité aux foyers où il y a des enfants", souligne Nicolas Champion. Cette mesure renforce les inégalités et aggrave la fracture sociale, alors que l'inflation et les factures d'énergie pèsent lourdement sur les budgets des plus modestes.
Un choix politique contesté
Cette décision s'inscrit dans une logique de restriction des aides sociales, souvent portée par les partis de droite et d'extrême droite. Elle contraste avec les engagements européens en matière de justice sociale, alors que la France peine à réduire la pauvreté. Les associations craignent que cette suppression précipite des milliers de ménages dans une situation encore plus précaire, notamment en période hivernale.
Un appel à la solidarité et à la mobilisation
Face à cette mesure, les associations appellent à une mobilisation citoyenne et à un débat parlementaire pour réévaluer cette décision. La solidarité nationale ne doit pas être sacrifiée sur l'autel des économies budgétaires, d'autant que la prime de Noël représente un coût marginal comparé aux dépenses publiques globales.
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