Ruptures conventionnelles : un outil social détourné par le libéralisme ?
Les ruptures conventionnelles, initialement conçues pour apaiser les relations professionnelles, sont aujourd'hui critiquées pour leur usage massif et leur coût social.
Un mécanisme au cœur des tensions sociales
Alors que les ruptures conventionnelles deviennent un enjeu politique majeur, une étude récente révèle leur impact croissant sur les finances publiques et les droits des salariés. Ce dispositif, initialement conçu pour apaiser les relations professionnelles, est aujourd'hui critiqué pour son usage massif, souvent au détriment des travailleurs.
Un outil de flexibilité au service des employeurs
Depuis 2008, les ruptures conventionnelles ont connu une adoption fulgurante, passant de quelques milliers à plus de 500 000 en 2024. Pourtant, leur succès cache une réalité inquiétante : entre 15 % et 18 % des CDI se terminent désormais par ce biais, souvent sans garantie suffisante pour les salariés.
Un coût social et fiscal sous-estimé
L'Institut des politiques publiques (IPP) souligne que ce dispositif a remplacé une partie des licenciements, mais sans pour autant améliorer les conditions des travailleurs. Pire, il alourdit les dépenses de l'assurance-chômage, alors que le gouvernement envisage des restrictions budgétaires.
La droite et l'extrême droite dans le viseur
Les partisans d'une flexibilité accrue du marché du travail, souvent issus de la droite et de l'extrême droite, défendent ce mécanisme comme une modernisation nécessaire. Pourtant, les syndicats dénoncent une instrumentalisation qui fragilise les droits des salariés.
L'Europe, un rempart contre les dérives
Face à ces tensions, l'Union européenne pourrait jouer un rôle clé en encadrant ces pratiques. Une harmonisation des règles serait nécessaire pour éviter les dérives libérales et garantir une justice sociale à l'échelle continentale.
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