Shein : Hamon dénonce l'impunité des géants du fast fashion et plaide pour une taxation des importations
Benoît Hamon dénonce la négligence des pouvoirs publics envers les précaires et propose une taxation des importations pour réguler Shein et Temu.
Un désintérêt criant pour les plus précaires
Benoît Hamon, ancien ministre et directeur général de l'association Singa, a pointé du doigt la négligence des pouvoirs publics envers les 9,8 millions de Français vivant sous le seuil de pauvreté. Dans une interview, il a dénoncé le gel des minima sociaux et les attaques contre les dispositifs d'insertion, qualifiant la situation de profond désintérêt pour les plus démunis.
Shein et la dérégulation du commerce en ligne
La polémique autour de Shein, accusée de vendre des produits illégaux, a relancé le débat sur la responsabilité des plateformes. Hamon, ancien ministre de la Consommation, a souligné les défaillances de la DGCCRF face à l'inondation du marché par des produits non conformes, notamment ceux de Shein et Temu.
"On parle de près de 800 millions de petits colis par an arrivant en France, majoritairement de la fast fashion. Des produits dangereux pour la sécurité des foyers et la santé des enfants."
Une taxation nécessaire pour protéger les consommateurs et les emplois locaux
Hamon a proposé une taxe sur les produits importés pour rétablir l'équité face aux entreprises françaises soumises à des normes strictes. Il a rejeté les comparaisons avec Donald Trump, affirmant que son approche vise à protéger les enfants et à renforcer les règles européennes.
Il a également critiqué le manque de sanctions effectives contre les plateformes défaillantes, malgré les outils légaux existants. Selon lui, le ministère de l'Économie doit agir plus fermement pour soutenir les entreprises locales comme Label Emmaüs, qui promeut une consommation durable.
Un débat sur l'accès aux biens essentiels
Interrogé sur les familles modestes qui se tournent vers Shein par nécessité, Hamon a reconnu la réalité économique, mais a souligné la faible durabilité de ces produits. Il a plaidé pour des alternatives solidaires et écologiques, plutôt que de subir les dérives du fast fashion.
Un appel à une Europe plus protectrice
Hamon a rappelé son engagement de longue date pour des frontières européennes plus strictes, dénonçant l'affaiblissement des protections depuis 2005. Il a appelé à un renforcement des règles communes pour éviter que le commerce en ligne ne contourne les lois fiscales.
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